Le 13 mai 2024, La Poste émet un timbre de la série EUROPA sur le thème « Faune sous-marine ».
Présente dans 4 des 5 océans de la planète, 2e espace maritime mondial, la France veille au bon état du milieu marin en engageant à l’échelon international, européen et national, des politiques de préservation et de restauration de la biodiversité.
Avec son allure menaçante et ses mâchoires pourvues de longues dents, la murène commune se cache le jour dans des anfractuosités. Sa réputation d’agressivité est injuste : elle n’attaque que pour se défendre ! Évoluant plutôt en surface, ce qui le rend vulnérable, le diable de Méditerranée (2e plus grande raie au monde) fait hélas partie des espèces menacées. Le corb, avec sa silhouette élégante, est devenu rare sur les côtes françaises, mais il repeuple peu à peu les eaux des réserves marines. En revanche, on peut facilement approcher le peu farouche sar à museau pointu, gris argenté aux rayures claires et foncées, et observer la pieuvre commune qui, en cas de danger, sait disparaître sous un nuage d’encre noire ou changer de couleur pour se fondre dans son environnement. Reconnaissable à sa livrée jaune vif, verte et bleue, voici le crénilabre paon, qui se nourrit d’une bouchée d’algue dont il extrait des petits invertébrés, et le crabe vert, particulièrement invasif, qui apprécie les fonds vaseux ou sablonneux. De la famille des crustacés, le bernard-l’ermite et ses dix pattes fait bon ménage avec l’anémone de mer. Elle le protège sous ses tentacules urticants et profite ainsi de ses restes de nourriture.
Merveilleux fonds sous-marins, où l’on croise le panache de la protule lisse ou l’étoile de mer rouge... La splendeur des forêts de gorgone ou de corail ne doit pas nous faire oublier qu’en 30 ans, 50 % des récifs coralliens ont disparu. Face à une faune souvent en danger, il s’agit plus que jamais de se mobiliser.