Le pygargue Jean-le-Blanc est un rapace strictement migrateur qui passe l'hiver à l'est du Sahara, dans la région centre-sud-ouest du Paléarctique. Il arrive en Slovaquie entre fin mars et début avril et quitte généralement notre pays en septembre. Il vit dans les zones chaudes avec des forêts feuillues ou mixtes, il préfère les pins, avec de petites clairières, des prairies et des pâturages. L'envergure du pygargue Jean-le-Blanc est de 180 centimètres et il pèse entre 1,5 et 2 kg. L'aigle femelle est plus grande que son homologue mâle. Le dessus de son corps est brun foncé, tandis que le dessous est plutôt pâle. Seuls la tête, le cou et la poitrine sont foncés. Ses ailes sont longues, larges et comprennent de remarquables rémiges à doigts étirés. Sur sa queue pâle, il y a trois bandes sombres, la dernière est plus large. Comparés aux oiseaux adultes, les jeunes aigles sont plus foncés et ont plus de taches sur le corps.
Il est possible de les apercevoir planer sur leurs terrains de chasse. Lorsqu’il repère sa proie, il bat des ailes pour maintenir sa position. Ils s'associent pour la vie et retournent chaque année sur leur site de reproduction, où ils exécutent une danse de mariage « semblable à une balançoire ». Ils construisent un nouveau nid chaque année et se trouvent normalement dans les conifères, en particulier les pins. Leur nid est assez petit pour la taille de l'oiseau et la femelle aigle pond généralement un œuf, blanc ou verdâtre, rarement deux, avec une période d'incubation de 35 jours. Les parents ne peuvent élever qu'un seul petit à la fois qui quittera le nid début août. Les oiseaux adultes atteignent la maturité sexuelle à l'âge de 3 ou 4 ans.
Le pygargue Jean-le-Blanc a un régime alimentaire très limité, il se nourrit presque exclusivement de serpents et de lézards et est immunisé contre le venin de serpent. Il chasse rarement les petits mammifères ou les oiseaux. Lorsqu’il attrape un serpent, il lui arrache la tête et l’avale partiellement, de sorte que le reste du corps du serpent pend hors de sa bouche pendant qu’il le transporte. Son régime alimentaire étant très spécialisé, la préservation de ses terrains de chasse, tels que les prairies et les pâturages, est cruciale pour sa survie. Le pygargue Jean-le-Blanc est une espèce protégée qui niche généralement dans les monts Vihorlat.
Martin Danilak