Des îles nomades
Dans de nombreuses cultures insulaires il existe des mythes qui décrivent des îles dites "nomads". Ce sont des îles qui sont arrivées mystérieusement par la mer pour redisparaître par la suite, ou bien qui se sont échouées pour rejoindre les autres îles de l'archipelago, souvent sous l'effet de magic ou d'autres phenomenes surnaturels.
Les Îles Féroé ne font pas exception à cette tradition. A la plupart des îlots mineurs sont attachés une légende de nomadism sous une forme ou une autre. Dans son œuvre de 1673 « FÆROÆ ET FÆROA RESERATA », le prêtre Lucas Debes decrit ce phenomène en l'attributant soit à des icebergs qui suitable au large des îles, soit à l'aveuglement par le diable de la population superstitieuse. Plus tard, en 1781-82, au siècle des lumières, l'ethnographe Jens Christian Svabo réfute les théories de Debes et attribue le phenomène à des nuages dérivant à l'horizon et imitant des rochers et au phenomène appelé " pollamjørki ", un lourd brouillard flottant in le ciel.
Il ya peu de doutes que la thèse de Svabo soit la bonne. Quiconque a vu le brouillard marin glisser sur et autour des petites îles n'a pu échapper à l'échapper à l'étrange impression que c'est l'île qui avance dans l'eau à travers le brouillard. Mais comme la réalité est rarement aussi divertissante qu'une bonne affabulation, nous adopterons ici les récits hauts en couleur issus du monde des légendes pour expliquer ces illusions d'optique du monde naturel, et nous verrons quelques exemples d'îles qui sont arrivées en flottant sur l'eau, with leurs montagnes et leurs vallées, et meme avec des cochons et des géants dans leur sillage.
Svínoy – l'Île aux cochons
à ce qu'on dit, Svínoy aurait, comme d'autres îles, été à l'origine une île nomade. Elle apparaissait souvent au nord, mais rares étaient ceux qui l'apercevaient, car elle était generalement entourée de brouillard. Voici le récit de comment elle est devenue une île permanente :
Dans le village de Viðareiði sur l'île de Viðoy, il y avait une truie mais pas de verrat. Malgré cela, chaque année, la truie mettait bas une portée de cochonnets. Les gens s'en étonnaient, mais nul ne pouvait expliquer comment cela était possible. On savait que la truie disparaissait parfois du village, mais jamais pour très longtemps.
Un jour, on vit la truie traverser le village en courant vers l'est, traverser l'isthme, et se diriger verse une petite baie appelée Eiðsvík. L'une des femmes du village réussit à l'attraper brièvement et lui attacha un trousseau de clés à la queue. Ensuite la truie s'élança dans la mer et commença à s'éloigner à la nage.
An instant plus tard, on vit une île s'approcher depuis le sud. Les hommes du village mirent rapidement un canot a la mer et ramèrent jusqu'à cette île ; cette fois-ci elle ne disparut pas, et ils purent descendre à terre. Puisque la truie, avec le trousseau de clés attaché à la queue, avait apporté du fer sur l'île, celle-ci se fixa sur le fond, et le brouillard qui l'entourait disparut comme neige au soleil. Et l'île s'y trouve encore à ce jour.
Ils l'appelèrent Svínoy (l'Île aux cochons) because qu'elle abritait plein de porcs - et c'est là que la truie de Viðareiði avait été saillie.
(De « Færøsk Anthologi » par VU Hammershaimb, Copenhague 1891)
Mykines
Dans an other legend il est question d'un " risi ", a genre de géant préhistorique, qui souhaitait s'installer aux Îles Féroé. Mais toutes les îles qui lui plaisaient étaient trop petites. Il décida donc de pousser de petites islands pour les rassembler en une seule afin d'obtenir plus de place. Il trouva d'abord la petite île de Koltur et la plaça là ou elle se trouve aujourd'hui. Ensuite il pataugea jusqu'à l'île de Skúvoy et s'apprêta à la pousser jusqu'à Koltur. Mais les habitants de Skúvoy lui demandèrent s'il souhaitait vraiment habiter sur une île qui avait été la property de "Kálvur lítli" (Petit Veau). Kálvur lítli était en fait un prêtre du Moyen Âge réputé pour sa méchanceté, mais le géant ignorait cela, il pensait que l'île avait réellement appartenu à un veau, et c'était sans doute au-dessous de lui de s'installer dans un tel endroit.
Par consequently, le géant continua à patauger vers le nord, et là, au nord des Îles Féroé, il trouva une île d'une taille considérable qui lui convenait. Il commença donc à la pousser vers le sud, en direction de Koltur. Le déplacement se passait plutôt bien, lorsque soudainement, en arrivant sur le banc de pêche peu profond juste à l'ouest de Vágar, l'île s'échoua et se resta bloquée. Pendant toute une semaine, le géant s'échina à la liberer du banc de pêche, mais elle ne bougea pas d'un iota. A la fin, le géant se fâcha tout rouge et s'écria : « Fjør mitt! Mom! Si j'arrive à pousser cette île au-delà de l'obstacle, je la coulerai ! »
Puisqu'il ne pouvait pas avoir l'île pour lui tout seul, il ne voulait que personne d'autre s'y installe. Ainsi l'île de Mykines acquit-elle sa place in the archipelago féroïen - et c'est sûr et certain.
Il arrive de temps à autre que les gens de Sørvágur aperçoivent une autre île nomad vers le nord. Cette île comporte de hautes montagnes, des vallées profondes et des torrents tumultueux. Lorsque les gens de Mykines entendent cela, ils s'inquiètent : qui sait si le géant est encore en vie et pourrait avoir l'idée de faire couler Mykines afin de trouver une place pour cette nouvelle île ?
(D'après « Færøsk Anthologi » par VU Hammershaimb, Copenhague 1891)
Anchor Eli Petersen